Le travail de Sacha Poliakova me paraît mélanger avec une étonnante intensité des fragments d’une mémoire « collective » et d’une mémoire personnelle par une restitution où le fragile et le fort du dessin, le froid et le chaud des couleurs se cotoient sans cesse.
Fragilité des êtres, hasards des destinées, poésie des espaces ouverts, intemporalité des paysages jusqu’à l’onirisme.
Ainsi son livre Un million de poissons rouges (à paraître à L’Art àla Page pour l’exposition) se compose comme un kaléidoscope d’éclats de souvenirs de son enfance encore proche, tantôt drôles, tragiques, inscrits dans un temps, un lieu, et pourtant ramenés à une universalité par le talent d’écrivain et de peintre de l’artiste. (Marie Thérèse Devèze)