« L’histoire du chat qui boude », édité par Albin Michel Jeunesse en cette rentrée littéraire 2003, comporte cette qualité rare : la conjugaison de deux talents ; celui de l’écrivain Mohammed Dib, livré à la magie des illustrations de Merlin, suite d’images et de plans successifs.
D’abord des couleurs vives : des rouges, des verts, du bleu – celui de la méditerranée-, des ocres – celui de la pierre des murs, des maisons-.
Le tout nous sembles venir de loin : bas relief, mosaïque, fresque surtout. Les portraits – magnifiques – sont autant de clins d’oeil à la Renaissance, alors que les silhouettes glissent déjà vers une Modernité – un peu de l’Ecole de Paris avec des géométries jouant sur la décomposition des couleurs-.
Chaque illustration, véritable tableau en soi appelle la vision d’ensemble et celle du détail, faisant de cet album un triple festin : celui des grives! des images et des mots.