L’ART à la PAGE

Béatrice Poncelet …

Les albums de Béatrice Poncelet sont un tout , d’une absolue maîtrise entre texte et image.

Ses textes – des récits- s’inscrivent du côté de la réflexion, de l’introspection, de la sensation autour  des grands questionnements de la vie (aimer, grandir, vieillir). Ses illustrations, (techniques mixtes le plus souvent ) identifiables par les jeux de lettres dans le champ même de l’image, ne laissent aucune place au hasard ni à « l’accident ». Chaque élement est pensé à sa juste place, fait sens pour éclairer le propos; avec en fond, la musique et les multiples réferences à l’art.

« Mes livres …..La typographie omniprésente, choisie en fonction de ce qui est dit, en osmose autant que possible ; tout doit être au service du propos, le tout élaboré simultanément du début à la fin du livre , sa fabrication suivie jusqu’au bout, de très près.

je souhaiterais offrir à chacun, ne serait-ce qu’un petit morceau de miroir. »

Dans la véranda … journée de fin d’été en famille …. une femme, la narratrice, cherche à s’isoler pour lire.

Lecture, certes mais sans cesse contrariée par les bruits, les voix familières, ses sensations, ses souvenirs, ses propres pensées et au fil des heures … la lumière et les ombres bougent, tournent, ce jusqu’à l’arrivée du soir.

 » plus d’ombre au sol, le vent est tombé. coucou !… on t’attend, tu sais ! « 

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Béatrice Poncelet a édité ses principaux albums aux éditions du Seuil , tous identifiables par les jeux de lettres qui s’y déploient dans le champ même de l’image.

Ses textes s’inscrivent du côté du récit, de la réfléxion, de l’introspection, de la sensation, de l’impression.

Chaque album est une partition avec ses successions de  » mouvements  » et ses tonalités.

A l’occasion de la publication par l’Art à la Page du dernier livre de Béatrice Poncelet « …dans la véranda », exposition-vente d’illustrations de ce livre et d’autres albums. Les originaux ainsi présentés sont un fil dans l’oeuvre avec cette forte imprégnation de la mémoire liée à la permanence des sentiments, à la fugacité du temps qui passe, de l’instant à saisir.

Pas de personnages, sinon des objets rappelant leur présence – un livre ouvert, des jouets épars – Des « atmosphères » aux compositions rigoureuses et audacieuses, graves et légères, et des lettres qui semblent s’échapper du récit pour entrer dans l’image . Pas une technique, mais un ensemble de techniques mixtes et parfois du pastel .