François PLACE est né en 1957. Féru de lecture – principalement de récits d’aventures et de voyages, comme de dessin- après la terminale, il s’oriente tout naturellement vers l’école Estienne. Il commence à illustrer en 1984 avec les Deux Nigauds de la comtesse de Ségur dans la Bibliothèque Rose. Mais très vite il s’oriente vers le Documentaire chez Gallimard, où la toute nouvelle collection « Découverte cadet » demande de nouveaux illustrateurs et auteurs. Cet esprit lui convient parfaitement ; de cette collaboration vont naître : Le Livre des navigateurs, le Livre des conquérants, le Livre des explorateurs, le Livre des marchands…
Le vrai tournant a lieu en 1992 avec la parution des Derniers Géants, remarquable tant par le texte que par les images. Récit initiatique, récit d’exploration, de voyage, fable sur la quête, la connaissance de l’Autre, l’amitié, la gloire, La trahison, le remords… Récit et images ne font qu’un, intimement liés dans leur représentation réciproque.
Puis vient en 1996 le premier volet d’un triptyque intitulé : L’Atlas des Géographes d’Orbae , atlas de pays imaginaires , au nombre de vingt-six, autant que de lettres dans l’alphabet, chacune devenant île ou pays fantastique né de l’imagination de François Place.
Depuis bien d’autres livres sont parus : voyages imaginaires ou réels ( Le roi des Trois Orients ), aventures, récits de vies ( Siam, le vieux fou de dessin, la fille des batailles ), contes initiatiques ou fables ( Grand Ours, le prince bégayant ) avec cette spécificité que chacun y aborde une époque, un pays , « nourrissant de son érudition et de son talent le lecteur, petit ou grand » d’un livre à l’autre.
«J’essaie d’écrire et de dessiner depuis la part d’enfance qui est en moi, en utilisant tout ce que ma vie d’adulte m’a permis d’apprendre» F.Place
François Place … « voyageur de papier ». Il écrit et illustre depuis plus de vingt ans des contes, des récits, des histoires qui tournent autour de l’idée du voyage.
Ainsi est né l’atlas des géographes d’Orbaé – paru aux éditions Casterman entre 1996 et 2000.
Cet Atlas, dont chaque carte a la forme d’une lettre de l’alphabet, est un voyage immobile qui emprunte les grandes routes d’autrefois, les routes des épices ou de la soie, les grandes navigations des explorateurs, les divagations des pèlerins et des vagabonds. On y croise des îles cannibales et des rois mystérieux, des géographes désorientés et des joueurs de tambour, des princes exilés et des pays disparus.
Vingt six pays, Vingt-six voyages sur les routes de l’imaginaire …
L’exposition propose une sélection de 3 à 11 « pays » en fonction des projets, des espaces et des budgets.
de cinq à sept illustrations par pays // formats 38×38 – 38×56 – 38×44- 38x
L’exposition présente quinze planches originales du sourire de la montagne ( Gallimard, 2013)
L’histoire : Un vieux roi a rapporté de ses nombreux voyages une statuette d’argile d’un bouddha au sourire paisible; il décide d’en faire une grande sculpture dans la falaise qui domine son petit royaume. Immense, radieuse, elle sera visible de très loin afin de redonner force et courage aux voyageurs qui franchissent les hautes et dangereuses montagnes. C’est une tâche bien difficile de faire sourire la pierre, tout en haut des échafaudages, mais le vieux roi veut y parvenir, pour lui, pour tous ceux qui viendront après lui, et surtout pour sa petite fille qui l’accompagne chaque jour.
Une fable philosophique et poétique pour petits et grands, illustrée de grandes planches dessinées au pinceau, à l’encre et l’aquarelle.
13 cadres en chêne 50/71 cm – 2 cadres 50/65 cm – 1 introduction 50/40 cm
» Le secret d’Orbae » ( éditions Casterman ) s’entend comme un prolongement littéraire et iconographique des Atlas. Littéraire avec deux romans – Le voyage de Cornélius & Le voyage de Ziyara – deux développements de récits débutés dans les Atlas. Iconographique, avec dix-huit planches pour les accompagner et voyager . L’exposition présente les vingt illustrations du livre-coffret + couvertures / encadrées avec extraits de texte .
Avec un ensemble important de dessins inédits, encre, lavis et couleur, l’exposition donne toute la mesure de l’œuvre de « François Place, dessinateur ».
Le trait direct à l’encre, sans repentir, prédomine, donnant vie aux architectures, paysages, animaux et personnages qui composent chaque dessin. Le lavis vient mettre en lumière ou créer les ombres; parfois de la couleur pour rehausser la magie du trait.