Pauline Kalioujny est née à Paris en 1983, de père ukrainien et de mère française. Diplômée de l’ESAG Penninghen et de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris, elle est plasticienne et auteure-illustratrice.
Au travers d’une œuvre dense, Pauline Kalioujny questionne principalement la nature, ses cycles, ses rapports à l’homme, leur avenir commun, autant de préoccupations au cœur de l’écologie mondiale.
Elle décline et associe des recherches et essais à l’encre et au crayon, des séries et variations gravées en noir, ou monochromes, sur des papiers blancs ou de couleurs, rehaussées parfois d’acrylique; des peintures aux couleurs vives, champs de fleurs sur de vastes panneaux de bois, séries de dahlias et chrysanthèmes, zooms sur des pétales resserrés, somptueuses fleurs carnivores, inquiétantes.
La nature, c’est aussi et avant tout la forêt, celle des origines, celle des légendes de son enfance; ses grands arbres aux couleurs de l’automne, immenses, les jeux d’ombre et de lumière, sur de très grands papiers, travaillés à la main au rouleau, à même le sol, selon les gestes d’une tradition ancestrale.
Lorsque l’artiste s’adresse aux enfants, elle évoque les mêmes thèmes . Ses illustrations sont le plus souvent en gravure sur bois, épurées aux formes rondes très délimitées et déclinées en quelques couleurs symboliques ; il est souvent question de jour, de nuit, d’animaux, de saisons, de forêts …
« C’est mon âme slave qui m’a donné le goût des choses sacrées, une passion pour les forêts enneigées et les animaux sauvages, le bois, la glace et les sapins, pour les émotions ardentes et les couleurs vives, le Rouge et le Noir, le Turquoise et l’Or (…) Ma terre d’origine est un fantôme que j’ai appris à imaginer à travers les contes, les plateaux peints, les objets sur les étagères, les chansons, et les récits de famille. Quant à la culture française, elle a nourri ma sensibilité de Belles Lettres, de mythes gréco-latins, et de formes artistiques délicates et élégantes. Un double héritage explosif, un peu compliqué à porter… un mélange toujours bouillonnant dont je commence à percevoir l’intérêt dans mon travail. » Pauline Kalioujny
