L’ART à la PAGE

« Je trouve dans le dessin une liberté que je chéris particulièrement, un espace précieux et poreux que je partage volontiers, spécialement dans les colonnes du New York Times, et spécialement avec Corinne Lovera Vitali avec qui je collabore étroitement au sein de NON, comme dans l’édition jeunesse pour C’est Giorgio (Prix Rhône-Alpes du Livre Jeunesse 2009) , Kid (Finaliste du prix Baobab Montreuil 2010″  ( Loren Capelli, 2011)

Depuis, Loren Capelli a pris son envol vers d’autres projets et explorations artistiques sans toutefois abandonner le dessin – son dessin au trait, épuré et tellement « habité », intense transparent, dense, silencieux .

Ainsi sont nés  De ma fenêtre , album paru aux Editions courtes et longues en 2014, une série de dessins exposés au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, des estampes exposées à l’Art à la Page sur le thème du corps et du vêtement, des sculptures en terre autour de l’Arbre et de la forêt.

Une oeuvre exigeante qui se poursuit …

www.lorencapelli.com

Exposition de cinq artistes qui se complètent et se répondent sur le thème du portrait, « de la figure », du paraître et de l’être. Loren Capelli y présente un magnifique ensemble de dessins et d’estampes.

Mon enfance, j’ai besoin de la dessiner …

Mes images ne me sortent pas de la tête comme ça, hop ! Il faut que j’aille les chercher loin dans le temps loin dans le corps loin dans le trait.

Ce que j’aime c’est travailler jusqu’à me perdre dans le travail. Quand il m’échappe, c’est là que ça devient interessant – comme acte manqué sur acte manqué – Je deviens alors spectatrice de ma main en mouvement. ( Loren Capelli )

Loren Capelli publie fin 2008 C’est Giorgio aux éditions du Rouergue (texte de Corinne Lovera Vitali) et Histoire d’un loup en mars (texte Juliette Lamarca).

Ce printemps également: Après (livre de gravures en taille douce et acide) aux éditions Non.

On trouve ses précédents livres aux éditions Passage Piétons, Esperluète, La Cabane sur le Chien.

 » Le travail de Loren c’est nous. C’est le nous nu sous les rôles et les atours, sous les grimaces, les masques, les fards les armures, sous les fantasmes et les mythes, les bons vieux déguisements. Sans l’aide du décor rassurant que même en coulisses on ne fabrique plus. C’est nous restés nus comme au premier jour mais grandis. Nous même vieux, nous gras nous pliés nous agenouillés nous malades nous changeants mais restés nus, et seuls.

Le travail de Loren, qui nous laisse pour un temps moins seuls, c’est de nous voir et de nous faire nous voir, par son seul dessin. Pourtant son dessin n’est pas sa vision, c’est nous – mais qu’elle seule voit.  » Corinne Lovera Vitali.